personne au volant d'un véhicule

Réglementation du EAD (éthylotest anti-démarrage)

Intégré au système électronique du véhicule, l’éthylotest anti-démarrage analyse l’air expulsé par l’usager. Une obligation pour les conducteurs de transports en commun. Et une seconde chance pour les automobilistes contrevenants.

L’EAD : comment ça marche ?

Une fois la clé insérée dans le contact, l’éthylotest anti-démarrage (EAD) s’initialise. Le conducteur souffle dans l’appareil, son taux d’alcool est instantanément mesuré.

Si le résultat est inférieur à 0,8 g/litre de sang (soit 0,4 g/litre d’air expiré), le démarreur se met en marche. Dans le cas contraire, il se bloque et l’usager reste à quai ! Le temps de « dessaouler » et de renouveler le test.

Un dispositif contre l’alcoolémie au volant

On l’aura compris, l’EAD est un dispositif permettant de lutter contre l’alcoolémie au volant. Cette solution démontre son efficacité dans un contexte où, en France, un accident sur trois est lié à l’abus d’alcool ! Les transports en commun ont été les premiers à en être équipés. Les éthylotests dans les cars sont en effet obligatoires depuis le 1er septembre 2015. C’était d’ailleurs déjà le cas depuis le 1er janvier 2010 pour les transports d’enfants.

éthylotest anti-démarrage

Source : Sesaly

L’installation d’un éthylotest anti-démarrage constitue aussi une alternative à la suspension du permis de conduire. Le décret du 17 septembre 2018 fournit ainsi une seconde chance aux conducteurs ayant été contrôlés positifs. Une option permettant aux professionnels de la route de poursuivre leur activité sous condition, pour une durée maximale de 6 mois. Lors d’un nouveau passage au tribunal correctionnel, le juge a la possibilité de prolonger ce délai de 5 ans.

Un investissement de 1 330 €

L’utilisation obligatoire d’un éthylotest anti-démarrage n’est pas une complaisance ! Le dispositif, qui coûte autour de 1 330 €, est à la charge du contrevenant. Par ailleurs, en cas de non-respect de l’usage obligatoire d’un EAD, le conducteur est passible de sanctions. Il peut ainsi écoper d’une « amende de 4 500 €, de 2 ans d’emprisonnement et d’une annulation du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans ».

Les appareils sécurité sur le marché

Bien d’autres appareils complémentaires à la sécurité de la conduite existent sur le marché. Il en est par exemple ainsi des phares de travail LED dans le secteur agricole. Ces projecteurs de lumière permettent d’élargir considérablement le champ de vision du conducteur de tracteur. Cette solution est idéale la nuit ou par temps de brouillard. Les signalisations lumineuses ou sonores intégrées aux véhicules accompagnent de plus en plus de professionnels en France.

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En bénéficiant de l’alternative éthylotest anti-démarrage, le conducteur contrevenant s’engage à l’égard des autorités administratives. Cette seconde chance est très encadrée, puisqu’il devra aussi subir un examen d’aptitude devant une commission médicale dédiée. Toute récidive étant de fait d’autant plus sanctionnée.